Emotika est un jeu visant à « reconnaitre ses émotions, leur donner une place, les associer à des besoins et être capable d’identifier des ressources pour agir ». Les enfants vont se retrouver face à l’archipel EMOTIKA. Cet archipel se compose de cinq îles et chacune d’elles mène au développement de l’intelligence émotionnelle. En effet, chaque île a son rôle dans ce développement. La première île qui se nomme Katu Santi travaille sur ce que je ressens face à mes émotions et celles des autres. La deuxième île qui est Kepasso aborde l’origine des émotions. Pourkoissa, troisième île du jeu, pose une réflexion sur l’utilité des émotions. En quatrième position, nous avons l’île Eureka qui va amener les enfants à découvrir et mettre en pratique des ressources/ des solutions pour utiliser à bon escient leurs émotions. En fin, nous terminerons le tour de l’archipel en passant par l’île Môa où l’enfant devra faire un débriefing sur ce qu’il a appris. Pour appuyer l’utilité de cet outil ludopédagogique, nous reprendrons un exemple de cas mentionné dans le guide pédagogique de ce jeu :
« Lucas rentre de l’école, jette son cartable au sol et se met en colère quand sa maman lui demande de faire ses devoirs. Clairement, la demande de sa maman est le déclencheur de sa colère. Mais en est-ce la cause ? Il se fait que l’enfant s’est disputé avec un camarade de classe à la sortie de l’école. Sa colère exprime un mal-être lié à cette dispute. Une personne qui comprend bien ses émotions est capable de faire la différence entre le déclencheur et la cause. Continuons avec le même exemple. Si Lucas appréhende bien ses émotions, il va essayer de comprendre ce que cette émotion lui dicte. Peut-être a-t-il besoin de parler de cette dispute avec sa maman ? Peut-être aurait-il envie d’appeler son camarade ou de lui écrire un mot qui clarifierait l’objet de la dispute ? Peut-être Lucas souffre-t-il d’une injustice et éprouve le besoin de recevoir des excuses de la part de son camarade ? La personne qui parvient à réguler ses émotions va essayer d’identifier quels changements sont nécessaires pour se sentir mieux. La personne qui éprouve des difficultés à identifier ses émotions ne se demandera pas ce que ses émotions veulent dire et perdra alors une occasion de modifier des choses importantes dans sa vie. Si Lucas était parvenu à exprimer ses émotions à sa maman et avait été capable de lui expliquer calmement la dispute survenue à la sortie de l’école, peut-être sa maman aurait-elle pu l’apaiser et ainsi, éviter une seconde dispute à la maison quand la question des devoirs a été abordée. Une personne qui n'est pas suffisamment compétente dans l'expression de ses émotions risquera de mal choisir son moment, s'exprimera en criant ou au contraire « râlera » ou se rebiffera sans rien exprimer. Si Lucas parvenait à mieux réguler ses émotions et à ne pas perdre ses moyens en situation de stress ou de colère, il n’aurait probablement pas jeté son cartable au sol et ne serait pas énervé (n’aurait pas « piqué une crise ») quand sa maman lui a demandé de faire ses devoirs. Une personne qui gère ses émotions sera davantage capable de ne pas se laisser submerger par elles et développera des ressources lui permettant de ne pas crier, insulter ou frapper… Par exemple, Lucas pourrait rentrer de l’école et demander d’aller dans sa chambre pour se défouler sur son « punching-ball » ou s’isoler un moment, avant de rejoindre sa maman… »
Présentation des différentes îles :
Pourquoi choisir cet outil ?
Emotika a été créé pour toutes personnes voulant développer l’intelligence émotionnelle. Nous trouvons l’outil intéressant pour l’enseignement de type 3 car les enfants se trouvant dans ce type d’enseignement rencontrent des difficultés à gérer leurs émotions. Par leurs difficultés scolaires, ils développent un trouble du comportement car ils n’ont pas les ressources nécessaires pour faire face à leurs émotions. Cet outil va également permettre de créer des liens entre les participants mais également de travailler le verbal et le non verbal autour des émotions. De nombreuses études et ouvrages ( Sancho M-C., 2018) ont démontrées que les enfants faisaient face à leurs émotions 90 pour cent du temps ce qui est énorme. Il est donc important qu’ils puissent les comprendre et qu’ils puissent avoir une banque de ressources/de stratégies pour les gérer.