
Snoezelen vient de la contraction de deux termes néerlandais, le terme « snuffelen » qui veut dire explorer et le terme « doezelen » qui veut dire apaisement. Une pièce dite « Snoezelen » met en avant le développement par les sens dans le but d’apaiser l’utilisateur. Cela va créer une relation entre la personne et le monde extérieur. Ce concept est apparu en 1966 aux Etats-unis sous l’appellation « cafétéria sensorielle ». Peu à peu, ce concept est arrivé en France et en 1992, il connait un essor dans le monde du polyhandicap. Cette pièce doit respecter certains facteurs tels que l’espace de la salle, sa disposition, la couleur des murs, le type de revêtement du sol, …
Ce concept aide les enfants à s’apaiser. En effet, lors d’un stage dans l’enseignement de type 3, un élève est devenu agressif. Nous l’avons amené dans cette salle qui l’a aidé à se recentrer et à faire disparaître ce sentiment négatif. L’espace Snoezelen permet aux enfants de vivre un bon moment dans un endroit où ils se sentiront en sécurité.

S’apaiser par le biais de l’espace snoezelen
➔ Placer le cadre L’enfant entre dans l’espace snoezelen dans une atmosphère zen, tel un refuge, l’enfant régularise ses émotions. Il est libre d’agir selon ses envies et son rythme. L’intervenant fait des propositions d’expériences sensorielles, l’enfant est libre dans ses choix. Il a compris qu’il n’est pas jugé, qu’il n’y a pas de contrainte ni d’exigence. Il sait qu’il y a un cadre de respect des autres et du matériel tout en étant libre d’évoluer au sein de cet espace. Il peut écouter ses envies et laisser place à l’imaginaire. Il parvient à se contrôler, à se détendre, à lâcher prise, à diminuer l’arrivée des troubles du comportement.
➔ A la découverte des sens Le cadre est placé, l’enfant se sent en sécurité et ouvre ses sens, il part à la découverte du contenu de la salle. L’ambiance est donnée par des jeux de lumières, des odeurs, des sons, de la musique,… Le matériel sera de différentes textures, des coussins, des miroirs reflétant, et d’autres objets à manipuler… L’animation est envisagée par des lumières changeantes, des bulles dans des tours lumineuses, des jeux de ballon, des piscines à balles,… En testant différentes approches dans cet espace, l’enfant pourra transposer au quotidien certains objets qui l’apaisent et le sécurisent.
➔ Communiquer Par le biais de cette exploration, l’enfant est à l’écoute de lui-même, de ses émotions, de sa personne, il apprend à se connaître, à se comprendre, à connaître ses limites. Pour l’accompagnant c’est une porte d’entrée pour communiquer d’une façon verbale ou non verbale et décoder l’enfant, ses réactions, ses sensations, ses émotions. D'autres moments clés sont les temps morts où l’enfant n’est pas en activité. C’est alors que l’enfant est en mesure d’exprimer ses gouts, ses désirs, ses intentions et qu’il laisse tomber ses mécanismes de protection. Les vécus en séance seront transposés au quotidien pour accompagner l’enfant, ces invitations sensorielles éveilleront le sens de l’autonomie et le contact avec l’entourage.
Quand le snoezelen s’invite à l’école.
« Danika Decelles-Trudel est atteinte du TDAH. Élève à l'école élémentaire l'Équinoxe de Pembroke, elle a accès à une salle Snoezelen où elle passe un peu de temps chaque jour pour épuiser ses sens et être plus concentrée en classe par la suite. L'approche Snoezelen est une méthode de stimulation sensorielle utilisée particulièrement auprès des personnes atteintes de déficience intellectuelle ou d'un trouble de développement. »