Le TDAH est un problème neurologique qui entraine des difficultés à contrôler et à freiner les idées (inattention), les gestes (bougeotte physique)
et les comportements (impulsivité).
Nous devons remonter à la fin du 18ème siècle pour avoir les premières descriptions de ce trouble. C’est un médecin écossais, Alexandre Crichton, en 1798, qui a
rédigé la première description. Cette description a évidemment évolué tout au long des années. Au début, les descriptions faisaient référence à un état d’agitation
ou à des troubles du comportement dû à des lésions cérébrales. C’est bien plus tard, dans les années 80, que nous allons parler de trouble cognitif et de
dysfonctionnement de l’attention.
En 1987, l’acronyme TDAH voit le jour dans la nouvelle édition du DSM-3, et l’hyperactivité est identifiée comme étant une caractéristique inhérente du TDAH.
En 2000, le TDAH est classifié en 3 sous-types :
• Le profil principalement hyperactif/impulsif
• Le profil principalement inattentif
• Le profil mixte
Ces trois profils ne sont pas fixes, le type d’une personne peut varier durant sa vie en fonction du contexte et de l’environnement dans lequel elle est, etc…
Il existe de nombreux signaux d’alerte. En maternelle, nous pourrons observer chez l’élève, une désorganisation, un niveau d’énergie et d’activité très élevé et un manque de contrôle de son corps. En primaire, nous pourrons observer qu’en général, l’élève aura des difficultés à attendre son tour, il sera vite distrait et aura des difficultés à se concentrer, la notion du temps sera quasi inexistante, etc..
Au niveau des aménagements, il en existe de multitudes. Certains agissent sur l’attention,
d’autres sur le comportement, sur l’impulsivité, sur l’agitation ou encore sur la mémoire.
Nous allons vous en présenter quelques-uns qui ont été repris dans le « Guide des aménagements scolaires ».
• Agir sur le comportement
Pour agir sur le comportement, il existe les 10 règles d’or. Nous allons en expliciter quelques-unes.
D’abord, il est important de veiller à la cohérence et à une certaine constance. En effet, l’enfant a
besoin de repères, de structuration pour se sentir en sécurité et évoluer dans de bonnes conditions.
Par conséquent, l’intervenant peut instaurer une routine pour les devoirs (par exemple : noter les
devoirs toujours au même endroit, prévoir un temps fixe tous les jours pour les devoirs à la maison).
Il est également important de définir le cadre c’est-à-dire d’expliciter ce qu’on attend de l’enfant, etc..
• Agir sur l’attention
Pour les aménagements qui agissent sur l’attention, il est primordial d’aménager le lieu de travail. Effectivement,
nous devons veiller à éloigner l’enfant de toutes distractions (Le paravent est un outil assez intéressant pour
que l’enfant puisse rester dans sa « bulle ».). Nous pouvons aussi organiser son bureau afin qu’il n’y ait plus
que le matériel dont il aura besoin. Le casque anti-bruit permet également d’agir sur l’attention. Grâce à cet
objet, l’enfant n’est plus distrait par les bruits parasites qui l’entourent. Il existe également des aménagements
plus visuels. En effet, le fait d’avoir des consignes et des exercices épurés et structurés aideront l’enfant
atteint de TDA/H à se centrer sur sa tâche.
• Agir sur l’impulsivité
En ce qui concerne ce point, nous parlerons plus de stratégies que l’adulte devra mettre en place.
Par exemple, il sera bien de privilégier la qualité plutôt que la quantité. Nous pouvons aussi
proposer une démarche pour la réalisation d’un exercice (avec un support visuel). Sur ce support,
nous détaillerons la démarche. L’enfant devra d’abord lire deux fois la consigne, surligner
les éléments importants, réaliser un plan de travail à accomplir et relire son travail avant
de le rendre.
• Agir sur l’agitation
Pour aider l’enfant à gérer son agitation, nous pouvons lui permettre de bouger de manière utile comme distribuer les feuilles,
effacer le tableau, lui donner la mission de « facteur »,…
Nous pouvons aussi définir deux places dans la classe pour que l’enfant puisse changer dans le courant de la journée.
Il existe encore d’autres aménagements expliqués dans l’ouvrage cité au début du chapitre « les aménagements ».
• Agir sur la mémoire
Nous pouvons agir sur la mémoire à court terme en présentant la tâche à réaliser par petites étapes ou en utilisant
des supports visuels. Nous devons veiller à ne pas parler quand l’enfant réalise une tâche.
Au niveau de la mémoire à long terme, il est essentiel d’encourager l’élève à faire des liens avec ses connaissances
antérieurs ou d’associer les informations à mémoriser à des images qui aideront la récupération des informations.